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LES ADIEUX DU CLUB DE RUGBY :
ENTRE L'ÉMOTION DES ANCIENS ET LES PROVOCATIONS DU MAIRE
samedi 14 juin 2003

A LIRE :

LE SPORT PUTÉOLIEN SOUS CONTRÔLE

 

Note : Fin 2003, la ville de Puteaux a créé une autre association de rugby qui ne regroupe que quelques membres.

 

 

Comme prévu... joueurs, dirigeants et amis du club de rugby de Puteaux se sont retrouvés samedi 14 juin à 18 heures sur le parvis de l'Hôtel-de-ville.

Certains anciens ont fait plusieurs centaines de kilomètres pour être là, avec leurs compagnons !


Il faut dire que l'heure est grave : après 48 ans d'existence, leur club s'arrête. Hier soir (vendredi 13 juin 2003) en Assemblée Générale, les dirigeants de l'association ont en effet démissionné en bloc pour protester contre la nouvelle politique municipale qui limite l'accès des non-putéoliens aux clubs sportifs de la ville. Pour les sports d'équipe, cette politique signifie la mort... tout simplement.


Un jeune putéolien qui ira jouer ailleurs la saison prochaine...

"Nous sommes bénévoles. Nous payons une cotisation pour travailler. Nous faisons du rugby avec notre coeur, pas avec de l'argent", explique un dirigeant, licencié à Puteaux depuis 35 ans !

"A la mairie, ils font n'importe quoi ! On est là pour leur montrer. Même si ça sert pas à grand chose... parce qu'on va s'en aller", témoigne une joueuse de l'équipe féminine de Puteaux. Les nouvelles championnes de France porteront la saison prochaine les couleurs de Nanterre !

"Le maire est en train de saborder les sections sportives de Puteaux. C'est de la dictature, ni plus, ni moins. Contrairement à ce qu'il dit, les clubs n'ont jamais refusé d'intégrer un Putéolien dans leurs rangs" témoigne un "extra-Puteaux". Licencié depuis 17 ans à Puteaux, il va signer à Rueil. "Ca me fait vraiment mal au coeur", conclu-t-il.



A ce rassemblement fraternel et parfaitement digne, la mairie a malheureusement répondu par plusieurs provocations...


Le maire observe depuis le balcon de la mairie.

Depuis le balcon de la mairie, le maire nargue les manifestants... pendant que des photographes municipaux flashent au téléobjectif le rassemblement. Dans quel but ? Pour publication dans le prochain "Puteaux Infos" ? ou bien "pour enrichir l'album des opposants du maire", plaisante un manifestant !?


Question : pourquoi ce photographe embusqué n'est pas directement venu sur le parvis pour prendre ses photos au lieu d'utiliser un puissant téléobjectif ?


A cette première provocation, les rugbymen répondent par un beau pied de nez : une photographie de groupe devant la mairie... Il y a là des anciens du club et des jeunes...


Quelle belle image ! Malheureusement, c'est la dernière...

Le groupe gagne ensuite tranquillement le cimetière de Suresnes pour déposer une gerbe sur les tombes de Paul Bardin, Président fondateur du club de rugby de Puteaux... et de Jean-Marie Boessy Président Honoraire. "Ils ont consacré toute leur vie au club et voilà le résultat", commente sur le chemin un vieux putéolien.


Au cimetière, seconde provocation de Charles Ceccaldi : les joueurs en arrivant découvrent que le maire a fait déposer une gerbe sur chacune des 2 tombes.
Sur celle de Paul Bardin ont peut lire : "Souvenir à Paul Bardin, président putéolien d'un rugby putéolien non politisé. Le maire, son ami"...

Voyant ce message indigne, un ancien s'effondre en larmes : "c'est trop... Ils ont tué ma jeunesse !".


La gerbe du maire

"Je ne comprends pas ce terme de "rugby non politisé", vu qu'on a jamais fait de politique au club depuis sa création. Je ne vois pas ce que vient faire ce terme de "non politisé" sur une gerbe de nos anciens présidents. C'est inadmissible !", proteste un dirigeant pris par l'émotion.

Il est 20 heures, le groupe se disperse plus que jamais dégoûté !


Quelques infos de plus :

- Le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Lapasset a écrit à notre sénateur-maire pour lui demander des explications... mais aussi au ministre des sports, Jean-François Lamour, pour l'alerter sur la situation de Puteaux..

- Charles Ceccaldi a envoyé un courrier à un licencié du club de rugby qui a osé répondre à une interview du Parisien. Je vous laisse juge :



"JE vous ai logé" ??? Par "je", le maire veut surement dire "la ville"... :o)

Quand le clanisme déraille.........

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