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Madame Nadine Jeanne, pouvez-vous vous présenter en quelques
mots ?
- Je suis née à Puteaux en 1952, de parents et de grands-parents
putéoliens et depuis 1994, j'ai le grand privilège d'occuper,
dans la résidence Exprodef, jardins Boieldieu, l'appartement
de mes grands-parents aujourd'hui disparus. Je suis professeur de
Lettres depuis vingt-cinq ans et je suis particulièrement bien
placée pour mesurer auprès des jeunes l'impact des difficultés
que rencontrent nombre de nos concitoyens. Conseillère municipale
depuis 2001, je n'ai pu que constater qu'il était impossible
de faire prendre en considération la moindre proposition, c'est
pourquoi il est impératif de donner un vrai poids à
l'opposition en élisant un conseiller général
de gauche.
- vous avez connu très tardivement le nom de votre adversaire
à droite... Cela vous a-t-il gêné dans le déroulement
de votre campagne ?
- Ce n'est pas seulement "ma" campagne que cela a gêné
mais la campagne en général. Tous les citoyens doivent
être informés des enjeux de cette élection. Si
on ne les connaît pas, à quoi bon voter! Or on voit que
la droite ne se soucie nullement d'informer les électeurs -
pire en reculant au maximum les dates des élections, on en
est arrivé à cette date du 10 novembre, au beau milieu
d'un week-end de grands départs !
- Quels sont les points importants de votre programme ?
- Le point essentiel de mon programme, c'est d'abord, le logement.
Contrairement à l'actuelle majorité municipale qui veut
faire de Puteaux une "ville résidentielle", nous
voulons que les Putéoliens qui le désirent puissent
rester à Puteaux et qu'ils aient tous accès à
un logement décent à un prix abordable.
Ensuite, les services : nous devons réussir à satisfaire
toutes les demandes de places en crèche, nous devons aussi
développer les services d'aide à domicile pour les personnes
dépendantes.
J'ajouterai que nous exigerons la plus grande transparence tant dans
l'attribution des logements HLM que dans l'attribution des places
en crèches.
Enfin, en matière de sécurité, je voudrais rappeler
que la sanction disproportionnée et l'absence de sanction ont
le même effet : celui d'accroître la violence. Nous voulons
des sanctions adaptées qui marquent bien les limites à
ne pas franchir ainsi qu'une véritable politique de prévention
avec la présence sur le terrain d'éducateurs spécialisés.
- Si vous êtes élue, comment aborderez-vous votre
fonction de conseillère générale ?
- Un conseiller général doit avant tout défendre
les intérêts de son canton et d'obtenir auprès
du Conseil général les subventions nécessaires
pour réaliser les projets dont les habitants ont besoin.
Je défendrai donc tout projet présenté par la
Municipalité dès lors qu'il aura effectivement reçu
l'assentiment des habitants.
J'ajouterai qu'un conseiller général socialiste doit
aussi veiller, avec l'ensemble de son groupe, à l'application
au niveau du département des grandes réformes sociales
du gouvernement Jospin : la loi sur le renouvellement urbain qui impose
pour chaque ville un minimum de 20% de logements sociaux, la mise
en place de l'allocation pour l'autonomie qui donne aux personnes
dépendantes les moyens de rester chez elles
Le danger
est réel de voir ces lois tronquées et dénaturées.
Enfin, il doit sans cesse rappeler au département quelles sont
ses missions essentielles et éviter qu'il ne gaspille l'argent
des contribuables en vaines opérations de prestige. Pour que
ces objectifs soient atteints, il est plus que jamais nécessaire
de renforcer les rangs des socialistes au Conseil général.