AVERTISSEMENT
:
Larticle
L. 49 du code électoral Code électoral [legifrance.gouv.fr],
qui réglemente les moyens de propagande autorisés la
veille et le jour du scrutin, a longtemps fait naître des questions
sur la pratique à retenir pour les sites internet dans cette
période. Un récent arrêt du Conseil d'Etat ainsi
quun communiqué de la Commission nationale de contrôle
de lélection présidentielle ont clarifié
le droit en autorisant le maintien en ligne du site à condition
quaucun ajout ny soit fait à partir de la veille
du scrutin à zéro heure.
Le premier alinéa de larticle L. 49 du Code électoral,
qui interdit de « distribuer ou faire distribuer, le jour
du scrutin, des bulletins, circulaires et autres documents »
na pas pour effet dempêcher le maintien en ligne
dun site, même si ce dernier contient la reproduction
des documents dont la distribution est prohibée par ces dispositions.
En effet, il a été jugé que « le maintien
sur un site Internet, le jour du scrutin, déléments
de propagande électorale, nest pas assimilable à
la distribution de documents de propagande électorale au sens
des dispositions précitées du premier alinéa
de larticle L. 49 » (Conseil d'Etat, 8 juillet 2002,
Elections municipales de Rodez).
Le deuxième alinéa de larticle L. 49, qui interdit
« à partir de la veille du scrutin à zéro
heure (
) de diffuser ou de faire diffuser par tout moyen de
communication audiovisuelle tout message ayant le caractère
de propagande électorale » est en revanche applicable
aux sites internet des candidats, qui sont regardés comme des
moyens de communication audiovisuelle.
Cette disposition nest cependant pas interprétée
comme prohibant le maintien en ligne du site, mais seulement comme
interdisant sa modification. En effet, « le maintien sur
un site internet, le jour du scrutin, déléments
de propagande électorale ne constitue pas, lorsquaucune
modification qui sanalyserait en nouveaux messages na
été opérée, une opération de diffusion
prohibée par les dispositionsprécitées du second
alinéa de larticle L. 49 » (Conseil d'Etat,
8 juillet 2002, Elections municipales de Rodez). Il est donc recommandé
de neplus modifier le contenu du site la veille du scrutin à
zéro heure.
Dans le même sens, la Commission nationale de contrôle
de l'élection présidentielle, composée de hauts
magistrats chargés de prévenir les difficultés
juridiques dans lorganisation de cette élection, avait
considéré le 17 avril 2002 que les sites de campagne
doivent être gelés et passifs la veille du scrutin en
demandant « que les candidats ne procèdent plus
à des modifications du contenu de leur site internet »
à zéro heure et « de ne plus inscrire de
nouvelles informations ou de nouveaux argumentaires sur leur site
internet à compter de cette date et dy faire cesser toute
activité interactive, notamment sous forme de
dialogue en direct avec les internautes ».