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L'ART DES JARDINS A PUTEAUX

L'art des jardins peut être un art d'avant-garde. En sont témoins les dernières créations d'espaces verts en centre-ville. Minis jardins certes, mais ô combien inspirés ! Le chef d'oeuvre en serait assurément le jardin contre le théatre.
Derrière des grilles "de style" se profile un espace de quiétude pour les oiseaux, dans un décor très minimaliste où les allées sont tracées au cordeau (rappelant la grande tradition française depuis Le Nôtre).

 



Quelques arbustes disséminés n'ont aucune chance d'offrir la moindre ombre au promeneur et ne pourraient inciter à la promenade dilettante.
Plutôt, ces jardins post-modernes sont des "perspectives de l'esprit" qui doivent stimuler la méditation : l'architecte de la ville a voulu créer des "jardins contemplatifs" qui ne sont beaux qu'à être regardés derrière les barreaux (il est vrai aussi que certaines espèces de volatiles en voie de disparition ont besoin d'espaces protégés pour favoriser leur nidification).




Rendons hommage à cet architecte des jardins qui a réussi une nouvelle synthèse entre les jardins à la française et les jardins conceptuels zen, dans un dépouillement tel qu'à peine il y a quelques carrés de gazon (le gazon est même presque absent derrière la vieille église).
Dans un environnement moral déliquescent, ces jardins nous invitent à régénérer la morale publique, rappelant aux enfants qu'ils n'ont pas à traîner dans les rues (mais que leurs devoirs les attendent), rappelant aux mamans qu'elles n'ont pas de temps à perdre en commérages inutiles assises sur des bancs ombragés (mais qu'elles doivent veiller à l'éducation de leurs bambins chéris).

 



Au train où vont les désordres moraux de la société, nous ne pouvons qu'appeler à la réalisation de ce futur grand parc en centre-ville que la municipalité nous promet pour dans dix ou quinze ans (entre le théatre et la rue Eichenberger), et qui sera certainement le chef
d'oeuvre ultime du grand architecte putéolien. Nous imaginons déjà avec enthousiasme des dizaines de mamans poussant leur landau le long de kilomètres de grilles ouvragées (au "style définitivement parachevé") et contemplant derrière ces grilles l'immensité d'un espace vert virtuel !

Pascal M.

 

>lundi 17 mars 2003 11:43

La mairie ouvre enfin le jardin situé rue Voltaire !
Peut-être attends t-elle qu'une bande de jeunes vienne taguer le grand mur blanc...
Les jeunes se sont effectivement installés dans le parc mais au lieu peindre les murs, ils ont préféré dessiner des marelles sur le sol... Comme quoi...
G.

 

>Saint Charles, donnez moi les clés, les clés du Paradis ....
Evelyne

 

> Et que dire du parc qui est face au 65 rue Voltaire !
Il est bien pire que celui dont vous parlez. C'est également une
vraie prison (sans métaphore), des barrières de 2 mètres de haut tout le
tour, AUCUN arbre ni arbuste, aucun jeu ni aucune installation pour enfants,
juste quelques bancs et de l'herbe. Depuis son aménagement, les grilles sont
constamment fermées.et son accès interdit.

David

>A moins d'avoir lu trop vite, je n'ai pas vu l'explication de la fermeture de ces jardins.
Cela fait bientôt six mois que je travaille rue Voltaire, près de la Vieille Eglise, et j'ai toujours vu le square fermé ; idem pour celui du théatre que je longe presque chaque jour.
POURQUOI ????

Alexandre

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