LE
VENDREDI 17 OCTOBRE 2003, UN CONSEIL MUNICIPAL DOIT AVOIR LIEU À
L'HÔTEL-DE-VILLE. COMME A CHAQUE FOIS, J'Y VAIS... EN SIMPLE
CITOYEN...
COMME A CHAQUE FOIS, LE MAIRE M'EMPECHE DE PASSER. IL EST DANS L'ILLEGALITE.
IL S'EN MOQUE. IL CONSIDERE QU'IL EST LE MAITRE ABSOLU A PUTEAUX.
"ICI, C'EST NOUS QUI FAISONS LES LOIS" ONT L'HABITUDE DE
DIRE SES PARTISANS.
MAIS CETTE FOIS, DES ÉLUS DU 92 ET DES JOURNALISTES SONT LÀ.
ILS SONT TÉMOINS DE CE QUI SE PASSE. LE MAIRE S'ÉNERVE
ET LACHE SES GROS BRAS SUR LE PETIT GROUPE PARFAITEMENT PACIFIQUE.
HEUREUSEMENT, LA POLICE NATIONALE INTERVIENT POUR EVITER LE PIRE.
RESTE DES IMAGES ET LE SENTIMENT QU'A PUTEAUX, LA DEMOCRATIE NE S'APPLIQUE
PLUS.
VOICI
TOUTES LES INFORMATIONS PARUES SUR CETTE TRISTE SOIRÉE :
"ON
DIRAIT CESAR !" - LE DISCOURS DU MAIRE DU 17 OCTOBRE 2003
vendredi 24 octobre 2003
Le site www.puteaux92.com
diffuse le son d'une partie du discours qu'a prononcé le maire
le soir du 17 octobre 2003, avant de lacher ses gros bras sur les
citoyens et élus venus assister pacifiquement au conseil municipal.
"On dirait César ! ", commente quelqu'un dans la
foule. Un document à la fois amusant et triste, car les pratiques
d'un autre siècle de Charles Ceccaldi font beaucoup de mal
à la politique...
ECOUTER
CE SON (C'EST UN FICHIER WAV QUI FAIT ENVIRON 1 MO)
"Nous
vous avons laissé pénétrer (dans la mairie) car
nous sommes des démocrates" ose dire le maire ! C'est
fort de café ! C'est un commissaire de police qui -forçant
le barrage des gros bras municipaux- m'a permis d'atteindre le hall
de l'hôtel de ville, d'où je serai ejecté manu
militari aussitôt après la fin du discours du maire !
Comprenez-vous
comme moi qu'à un moment Charles Ceccaldi lance"A mort
les totalitaires !" ? Comme il venait de dire juste avant
que j'étais un totalitaire... n'est ce pas là
une menace de mort à mon encontre prononcée par mon
maire ????
APRES
LE COUP DE FORCE DU MAIRE : SILENCE ASSOURDISSANT À DROITE
mercredi 22 octobre 2003
Alors que les messages de soutien à MonPuteaux.com et les déclarations
publiques condamnant Charles Ceccaldi se multiplient à gauche
jusqu'au plus haut niveau... étrangement à droite c'est
le silence radio : personne à l'UMP et aucun élu de
droite dans le 92 (même pas Balkany !) pour soutenir le maire
de Puteaux et sa fille. Ces derniers ont pourtant été
qualifiés d'anti-démocrates ! Or, il n'y a aucun sénateur
pour défendre un vieux collègue, ni un seul député
pour venir en aide à la jeune suppléante du ministre
phare du gouvernement !
Ce silence assourdissant est révélateur. Il montre combien
les Ceccaldi sont isolés et ne règnent désormais
plus que sur leurs seules terres putéoliennes. Charles et Joëlle
ne peuvent plus compter que sur ceux qui, à Puteaux, acceptent
encore leur domination. Mais combien de temps encore ce réseau
clanique et clientéliste vieillissant tiendra-t-il ?
Par la propre volonté du maire, la sociologie de Puteaux a
bien changé depuis 10 ou 20 ans. Et de nombreux électeurs
de droite, vivant dans les nouveaux immeubles de standing constuits
sous le Ceccaldisme, ne se reconnaissent plus du tout dans cette UMPuteaux
là !
Il n'y a qu'à lire le tract de "l'UMP Puteaux" diffusé
hier et aujourd'hui dans nos boites aux lettres par des employés
municipaux (pendant leurs heures de travail, donc avec nos impôts
!), pour réaliser combien le ceccaldisme est moribond. Politiquement,
il n'existait déjà plus depuis longtemps.
LA
MAIRIE FAIT DIFFUSER PAR DES EMPLOYÉS MUNICIPAUX UN TRACT
DE "L'UMP PUTEAUX"
"Un commando conduit par des socialio-communistes venus
d'ailleurs tente en vain un coup de force contre la mairie",
signe le conseiller municipal ceccaldiste Pascal Caumont
Je vous laisse juge : RECTO
- VERSO
Dans
ce tract, la municipalité affirme encore une fois que
j'ai tenté de "casser la porte d'accès réservée
aux handicapés" de l'Hôtel-de-ville. Tout
cela est absurde et totalement faux. Si j'avais tenté
de casser quoi que ce soit, la mairie se serait fait un plaisir
de me poursuivre. Or, rien. Bien entendu, puisque c'est un mensonge.
J'ai donc l'intention de porter plainte auprès du procureur
de la République pour diffamation.
Christophe Grébert
|
LES
EVENEMENTS DE PUTEAUX ÉVOQUÉS AU CONSEIL MUNICIPAL DE
NANTERRE
mercredi 22 octobre 2003
Le conseil municipal de Nanterre s'est réuni mardi 21 octobre.
Au cours de la séance, Patrice Marchal , conseiller municipal
socialiste, a fait la déclaration suivante devant ses collègues
:
"Cher(e) collègue,
Les élus socialistes de Nanterre sont indignés et sous
le choc. La ville de Puteaux ne semble plus être en République.
Les droits élémentaires du citoyen y sont régulièrement
bafoués : un habitant de cette commune est empêché
systématiquement d'assister au Conseil municipal. Vendredi
dernier, une étape supplémentaire a été
franchie puisque des élus et des citoyens qui venaient assister
pacifiquement au conseil municipal ont été empêchés
d'entrer dans la mairie, avant même le début de la séance,
celle-ci étant « gardée » par des dizaines
de personnes violentes aux ordres du maire. Comme vous le savez la
liberté d'expression, de réunion et de circulation sont
des droits civiques fondamentaux. A Puteaux, ces droits élémentaires
sont bafoués par ceux-là même qui sont en charge
de les faire respecter.
Depuis plus d'un an, Christophe Grébert, journaliste et militant
politique, est empêché de participer aux conseils municipaux
de Puteaux par la force. Dès qu'il se présente à
la mairie pour assister à un conseil municipal, comme il est
de droit pour tout citoyen, il est immédiatement saisi
par le personnel communal et expulsé violemment. Cette interdiction
a depuis peu été élargie à d'autres réunions
municipales. Son crime, il a ouvert un site Internet où il
publie ses opinions et celles de ses concitoyens sur la politique
menée par le sénateur-maire Charles Céccaldi-Raynault.
Monsieur le sénateur-maire justifie cette interdiction par
le fait qu'il ne serait pas en mesure d'assurer la sécurité
du citoyen Grébert dans la salle du conseil municipal. A cause
de ses opinions et pour le protéger, il le fait expulser systématiquement
de la mairie !!!
Ces explications, pas plus que l'usage de la force contre des citoyens
et des élus sous l'autorité du maire ne sont acceptables.
Vendredi soir 17 octobre, des élus et des militants ont constaté
et ont été victimes des violences dirigées contre
Christophe Grébert. Devant les caméras de télévision
et les journalistes de la presse écrite, le maire de Fontenay-aux-Roses,
premier secrétaire du parti socialiste, Pascal Buchet, Francine
Bavay Vice-présidente du conseil régional (Verts), Maurice
Lobry (PS) conseiller régional, Gabriel Massou (PCF) conseiller
régional, et les nombreux militants et élus présents
qui accompagnaient Christophe Grébert, ont été
molestés par le personnel communal à l'entrée
de la mairie. Dans
le même temps, par la sonorisation extérieure, Charles
Céccaldi, micro à la main, exhortait ses employés
à utiliser la force je cite : « dehors les hordes d'envahisseurs
socialos-communistes, vive l'UMP ».
Madame la Députée-maire, cher(e) collègue, ces
événements graves démontrent que des dérives
inacceptables sont à l'oeuvre dans cette commune voisine. Si
des représentants élus font subir aux citoyens et aux
élus des violences illégitimes, c'est notre pacte républicain
qui est rompu.
Comment s'étonner ensuite des violences contre les élus
si les institutions chargées de faire respecter la loi s'en
prenne physiquement aux citoyens, donnant là un exemple lamentable
?
Pour ma part, je siège sous la présidence de monsieur
Charles Céccaldi-Raynault au SICUDEF, syndicat de chauffage
de la Défense. Tant que le citoyen Grébert n'aura pas
la possibilité d'exercer l'intégralité de ses
droits civiques et que l 'état de droit ne sera pas redevenu
la règle de vie commune à Puteaux, je refuserai de participer
aux réunions d'une institution présidée par l'individu
responsable de cette situation.
Je demande à chacun de mesurer la gravité de ce qui
s'est passé et j'interpelle publiquement les pouvoirs publics
et la justice. Vous n'êtes pas sans savoir que ces incidents
se sont déroulés dans la circonscription du ministre
de l'Intérieur.
Madame la Députée-maire, en tant que parlementaire,
vous ne pouvez pas non plus rester insensible à ces événements.
Nous prenons nos responsabilités et espérons que chacun
prendra les siennes. C'est pourquoi je demande à tous les groupes
politiques de marquer publiquement leur réprobation à
l'encontre de ces agissements".
COUP
DE FORCE DU MAIRE : RÉACTIONS DES COMMUNISTES DES HAUTS-DE-SEINE
mardi 21 octobre 2003
>ANNIE MANDOIS, conseillère municipale communiste de
Levallois-Perret, était présente vendredi soir devant
l'hôtel-de-ville de Puteaux. Elle témoigne de ce qu'elle
a vu dans un communiqué diffusé à la Presse :
" ASSEZ DU TOTALITARISME DE CECCALDI-RAYNAUD
!
J'étais à Puteaux, Hauts-de-Seine, Ile de France, France,
ce 17 octobre 2003. Pourtant, je me suis demandée en quel pays
et à quelle époque nous étions !
Comment des élus, Maire ( M. Ceccaldi- Raynaud ), Députée
( Mme Ceccaldi, fille du Maire et suppléante en 1997 de M.
Sarkozy, aujourd'hui ministre de l'Intérieur), pouvaient ainsi
en toute impunité, et en utilisant la violence physique, bafouer
les lois de la République et la démocratie !
Tout cela pour empêcher un citoyen putéolien, Christophe
Grébert, d'assister au conseil municipal dont il est interdit
de séjour depuis plusieurs mois.
Son délit : avoir créé un site sur lequel montrant
son intérêt pour sa ville, il donne des informations
et dit ses désaccords avec la politique municipale.
Un vrai crime de lèse-majesté pour M. Ceccaldi-Raynaud
et sa fille!
Vendredi, des habitants de Puteaux et des élus PC, PS, Verts
du département sont venus lui apporter leur soutien à
l'occasion de la réunion d'un conseil municipal, où
il entendait se rendre malgré l'interdiction.
Deux rangées de " gros bras", prêts à
tout, barraient la porte d'entrée et ont poussé avec
violence, les élus de gauche, dont la conseillère municipale
PS de Puteaux, citoyens putéoliens considérés
comme des intrus dans leur propre mairie, et journalistes.
Comment le Ministre de l'Intérieur peut-il tolérer que
de tels faits se produisent dans sa circonscription, dans son département
?
Nous ne pouvons pas laisser faire. La démocratie est en danger.
Mrs Balkany à Levallois-Perret, Ceccaldi-Raynaud à Puteaux,
Pémezec au Plessis-Robinson, Aeschlimann à Asnières,
etc..la liste est longue des comportements anti- démocratiques
des élus de droite dans ce département.
Non, les Hauts-de-Seine ne sont pas un " fief " à
part. Ces élu(e)s ne peuvent pas tout se permettre.
Ils ne sont pas au-dessus des lois de la République. En les
bafouant, ils bafouent tous les citoyens
Elus, leur premier devoir, est, pour eux-mêmes, de les respecter.
Nous ne nous laisserons pas intimider, sinon vers quel totalitarisme
allons-nous?
Démocrates, républicains, élus et citoyens, nous
avons une responsabilité particulière.
Je lance un appel à tous les signataires de " L'appel
contre le populisme", qui m'ont apporté leur soutien dans
mon action contre P.Balkany, pour qu'ensemble nous élargissions
la riposte.
Je propose, pour l'immédiat, de faire fonctionner le réseau
d'alerte créé sur le site de la fédération
du PCF, pour révéler tous les faits, et j'appelle les
signataires à aller vers des actes de solidarité multiples,
à envisager les différentes formes d'actions que pourrait
prendre notre détermination à faire reculer de tels
comportements et faire avancer la démocratie dans les Hauts-de-Seine.
"
>Roland
Muzeau, Sénateur des Hauts-de-Seine, fait une déclaration
et écrit au Ministre de l'Intérieur :
"Gennevilliers,
le lundi 20 octobre 2003
Scandaleux : M. Ceccaldi-Raynaud opère le tri sélectif entre
citoyens !
Interdire laccès à une séance publique
du Conseil municipal : ça nexiste pas ! A Puteaux,
si ! Un citoyen de Puteaux, dont le seul « crime »
est de montrer son intérêt à la vie locale, de
créer un site Internet sur sa Ville, qui donne des informations,
des points de vue, des critiques, est, depuis un an, interdit daccès
en Mairie pour suivre ce qui se dit pendant les séances du
Conseil municipal. Vendredi dernier, il se fait accompagner délus
de gauche du département. Même motif, même punition :
les gros bras du sénateur-maire UMP sont là pour les
refouler, sous le prétexte que la salle a déjà
été remplie depuis 2 heures ! Cest incroyable,
et inadmissible ! On aurait pu croire ces pratiques dictatoriales
révolues ! Mais monsieur Ceccaldi-Raynaud confirme, une
fois de plus, quil fait fi de toute pratique républicaine
usuelle. Il ignore avec mépris, laspiration la plus élémentaire
de citoyens à participer à la vie sociale et démocratique
de leur ville et de leur pays. Je formule le vu que cette exigence
citoyenne devienne majoritaire. Jadresse mon soutien solidaire
aux citoyens de Puteaux confrontés aux diktats dun potentat
local. Je proteste immédiatement auprès du ministre
de lintérieur".
"Gennevilliers,
le lundi 20 octobre 2003
Monsieur
Nicolas SARKOZY
Ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure
et des libertés locales Monsieur le Ministre,
Je tiens à vous faire part de ma surprise et de mon indignation,
suite aux évènements survenus le vendredi 17 octobre
dernier en Mairie de Puteaux.
Tout dabord interdire laccès aux séances
du Conseil municipal, en principe publiques, à un citoyen de
la Ville, sous prétexte quil a osé émettre
des critiques envers laction de son sénateur-maire est
dangereux et scandaleux.
Cette situation de fait ne doit pas nous étonner : vous
connaissez comme moi les tendances autoritaires de monsieur Ceccaldi-Raynaud,
et sa propension à faire le tri entre ses administrés.
Rappelons-nous le 20 août 1996, et laffaire du transfert
sur Gennevilliers, demployés communaux de Puteaux, tous
dorigine africaine.
Ces tendances étant bien connues, jestime quil
vous incombe, au regard des déclarations publiques faites sur
lEtat de droit, danticiper de tels manquements, et dintervenir
dans votre circonscription, auprès de votre collègue
de parti, et suppléant, pour faire respecter lordre républicain.
La Commune de Puteaux ne peut devenir une zone de non-droit livrée
aux mains partisanes dun clan.
En effet, non seulement ce citoyen, monsieur Christophe Grébert,
a été refoulé manu militari par des sbires de
monsieur le sénateur-maire, non seulement différents
élus de gauche et verts du département nont pu
entrer dans la salle du conseil « préparée »
pour les empêcher dassister à la séance,
mais monsieur le Commissaire de police de Puteaux sest vu également
interdire laccès de la Mairie.
Je souhaiterais donc que vous usiez de votre autorité pour
diligenter une enquête préalable aux mesures à
prendre, de façon à ce que la vie démocratique
et citoyenne puisse être garantie dans cette Commune qui doit
être rendue à la Liberté.
Dans lattente dune réponse que jespère
favorable,
Je vous prie dagréer, Monsieur le Ministre
Roland
MUZEAU"
ETAT
DE NON DROIT DANS LA CIRCONSCRIPTION DE NICOLAS SARKOZY
lundi 20 octobre 2003
L'article L2121-18 du code général des collectivités
territoriales précise "les séances des conseils
municipaux sont publiques". La salle des séances doit
être accessible à toute personne, sans restriction.
A Puteaux, cet article est bafoué depuis plus d'un an par le
maire qui l'assume au grand jour.
Depuis plusieurs mois, cette atteinte aux lois fondamentales de la
République a été portée à la connaissance
du commissariat de police de Puteaux, du préfet des Hauts de
Seine et du ministre de l'Intérieur. Journaux, radios et télévisions
en ont parlé. Mais à ce jour, aucune autorité
n'a rien fait pour que la loi s'applique à Puteaux comme dans
n'importe quelle autre commune de France.
Fort d'un soutien implicite ou explicite, le maire ne fait plus dans
la dentelle et n'hésite pas à muscler ses méthodes.
La milice municipale bloque l'entrée de l'hôtel-de-ville
Il a commencé par interdire l'accès des tribunes aux
sympathisants de l'opposition en les remplissant plus de deux heures
à l'avance avec des employés municipaux et des sympathisants
de l'UMP, du même coup les simples citoyens ne peuvent plus
y accéder.
Puis, le maire a jugé que la présence de sympathisants
de l'opposition dans les couloirs de la mairie, c'était encore
trop. Il a donc décidé de leur interdire d'entrer dans
la mairie.
Après un premier essai lors de la réunion du PLU, il
a décidé de franchir une nouvelle étape, celle
des violences physiques, mise en oeuvre vendredi soir devant les caméras
de la télévision publique, les journalistes et de nombreux
putéoliens abasourdis face à un tel déferlement
de violence que rien de saurait justifier.
un Ceccaldiste donne un coup de pied dans la direction du cameraman
de France 3
Alors que le ministre de l'Intérieur s'est donné pour
mission d'éradiquer les zones de non droit sur l'ensemble du
territoire, combien de temps acceptera t'il que dans sa propre circonscription
les règles les plus élémentaires de l'Etat Républicain
soient bafouées au grand jour par un maire, sénateur
de la République ?
Attendra t'il quil y ait mort d'homme pour prendre les mesures
qui s'imposent et qu'il a déjà mises en oeuvre dans
d'autres communes de France ?
A force de tergiverser ou de laisser faire, l'image de l'homme public
qui s'est engagé à rétablir l'autorité
de l'Etat, en pâtira-t-il au point d'hypothéquer ses
chances d'accéder aux plus hautes fonctions de l'Etat ?
J.
DE
QUOI LES CECCALDI ONT PEUR ?
lundi 20 octobre 2003
Charles et Joëlle Ceccaldi, le père et la fille, tous
deux parlementaires, peuvent constater dans les tribunes de l'Assemblée
et du Sénat la présence de spectateurs de tous bords,
sympathisants des différents partis ou simples citoyens. Il
en est ainsi depuis que la République est notre.
Dans toutes les communes de France, les séances du conseil
municipal sont publiques sauf à Puteaux où le maire
remplit les tribunes avec des employés municipaux et des sympathisants
de l'UMP et interdit l'entrée de la mairie aux sympathisants
de l'opposition. Pourquoi ?
Pourquoi auraient-ils peur de quelques militants de gauche alors qu'ils
sont réélus depuis des années avec des scores
très confortables ?
Auraient-ils des choses à cacher ?
Souvenons-nous des révélations sur les mandatures Chirac-Tibéri
suite à l'arrivée de la gauche en 2001 à la mairie
de Paris : emplois fictifs ou de complaisance, logements pour la famille
ou les amis, frais de bouche, voyages, pleins d'essence pour les véhicules
personnels aux pompes municipales, etc...
Alors que le budget de la ville de Paris est de 3.000 euros par parisien,
celui de la ville de la ville de Puteaux est de 7.000 euros par putéolien
! Avez-vous l'impression d'en avoir pour votre argent ?
En cas de victoire de la gauche à Puteaux, la droite aurait-elle
tout à craindre d'un audit ?
Puteaux, c'est en effet 280 millions d'euros de budget pour 40.000
habitants, c'est 2.000 employés municipaux, c'est 5.000 logements
de l'office HLM municipal... Puteaux, ce sont les 2 tiers du quartier
de La Défense, le CNIT, la Grande Arche, les Quatre Temps,
les sièges des plus grandes sociétés internationales...
Puteaux, c'est beaucoup de pouvoir, beaucoup d'argent. Les Ceccaldi
règnent ici en maîtres absolus depuis 35 ans.
Il est plus que temps que ceux qui savent parlent ! Il est
plus que temps que les Putéoliens se réveillent et ne
s'aveuglent plus de ce clientélisme d'un autre temps. La politique,
c'est autre chose. Puteaux mérite mieux !
J. et C.
LE
MAIRE ET SA FILLE N'EN SONT PAS A LEUR PREMIER "COUP"
lundi 20 octobre 2003
Ce qui s'est passé vendredi dernier à la mairie de Puteaux
n'est que le dernier "coup" de la famille Ceccaldi. En février
dernier, ils avaient fait un scandale au commissariat de Puteaux,
accusant les policiers d'être des "socialistes" (pour
eux, c'est une insulte). Les policiers avaient eu le tort de verbaliser
Vincent Franchi-Ceccaldi, le propre fils de la 1ere adjointe et députée
et petit-fils du sénateur maire...
A l'époque, le Parisien avait rapporté l'affaire et
iTélé avait diffusé un reportage.
LIRE
L'ARTICLE DU PARISIEN
LIRE
LE SUJET DE iTélé (FICHIER REAL)
QUAND
LE MAIRE ORGANISE UNE FAUSSE MANIF DE PUTÉOLIENS
lundi 20 octobre 2003
Le maire a organisé vendredi soir une "fausse" manifestation
de la "population en colère" contre l'opposition.
Vous avez vu la tête des putéoliens qui tiennent les
banderoles ? (pour la petite histoire, il s'agit d'employés
municipaux)... Je vous assure les Putéoliens ne sont pas tous
des barbouzes ! :o////
(image
France 3)
QUAND
JE SUIS EXPULSÉ DE LA MAIRIE (IMAGES FRANCE 3)
lundi 20 octobre 2003
Voici quelques images tirées du film de France 3. Après
avoir pu passer la première porte de l'hôtel-de-ville
grâce à l'intervention d'un commissaire de police, je
suis expulsé par les gros bras du maire ("dehors les envahisseurs"
lance Charles Ceccaldi dans la sono !) :
LE
POINT SUR LE COUP DE FORCE DU MAIRE : ARTICLE DANS LIBÉRATION,
DANS "20 MINUTES" ET LE PARISIEN... LETTRES DU PS À
NICOLAS SARKOZY ET AU PREFET... PLAINTE POUR VOL DU JOURNALISTE DE
L'AFP...
lundi 20 octobre 2003
>
Pascal Buchet, responsable du PS 92, maire de Fontenay-aux-Roses et
Conseiller général, a écrit au ministre de l'intérieur,
Nicolas Sarkozy :
"Monsieur
le Ministre,
La ville de Puteaux ne semble plus être en République.
Les droits élémentaires du citoyen y sont régulièrement
bafoués : un habitant de cette commune est empêché
systématiquement dassister au Conseil municipal.
Après être intervenu auprès de Monsieur le Préfet
des Hauts-de-Seine, jai voulu me rendre compte personnellement
de la situation et ai donc voulu venir à la dernière
séance du Conseil municipal, ce vendredi 17 octobre 2003.
Jai tout dabord constaté quil était
impossible dentrer dans la mairie avant même le début
de la séance du Conseil municipal, celle-ci étant « gardée »
par des dizaines de personnes violentes aux ordres du maire.
Conseiller général des Hauts-de-Seine et demandant à
entrer, jai été molesté par ces individus
de même que les élus municipaux de lopposition,
le citoyen en question, les journalistes présents ainsi que
les deux commissaires de la Police nationale isolés sans que
les 8 agents de Police stationnés sur le trottoir ninterviennent.
Lirresponsabilité du maire est certaine mais je considère
que la responsabilité de lEtat est en cause pour manquement
grave à garantir la sécurité des personnes et
la liberté des citoyens à Puteaux.
Monsieur le Préfet ma pourtant assuré que les
instructions avaient été données mais de fait
nont pas été appliquées en ce vendredi
17 octobre.
Aussi, je me permets de vous saisir pour quune enquête
soit diligentée par vos services sur cette grave affaire, que
vous mindiquiez les raisons qui ont motivé labsence
dintervention et la faiblesse de la Police nationale à
garantir la sécurité des élus et citoyens présents,
ainsi que les mesures que vous comptez prendre pour que les principes
constitutionnels et la loi républicaine sappliquent enfin
à Puteaux.
Dans lattente de vous lire, je vous prie de recevoir, Monsieur
le Ministre, lassurance de ma haute considération".
>Les
élus putéoliens de l'opposition ont envoyé un
courrier au préfet du 92 pour demander l'annulation du conseil
municipal du 17 octobre :
"Monsieur
le Préfet,
Le vendredi 17 octobre s'est tenu un Conseil municipal à Puteaux.
Trois élus de l'opposition sur cinq étaient présents
devant l'hôtel de ville : Monsieur GHENASSIA, Monsieur BRISSET,
Madame JEANNE. Monsieur REIN avait donné mandat à Madame
JEANNE, Madame BENSAID était absente et n'avait pas donné
mandat.
Nous avons voulu avant d'entrer nous assurer que Monsieur Grébert,
militant socialiste, interdit de conseil depuis près d'un an
et récemment molesté à l'entrée d'une
réunion publique, pourrait assister, comme n'importe quel autre
citoyen, à ce conseil. Or il n'en a rien été.
A deux reprises, Monsieur Grébert, les conseillers municipaux
de l'opposition, les élus du département, de la région
ainsi que tous les citoyens de Puteaux non invités par le Maire
ont été violemment repoussés à l'extérieur
de l'hôtel de ville.
Monsieur Ghénassia a néanmoins pu parvenir jusqu'à
la salle du conseil où il a déclaré, en notre
nom, que nous ne pouvions siéger dans de telles conditions.
En conséquence, nous demandons l'annulation de tous les actes
de ce conseil.
Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Préfet, l'expression
de notre haute considération".
> Le journal LIBERATION publie ce lundi matin un article (page
17) sur la soirée de vendredi devant l'Hôtel-de-ville
:
"Politiques-
Puteaux: un PS indésirable au conseil municipal
Il dénonce les méthodes du maire et écrit à
Sarkozy.
Par le karst marylin
lundi 20 octobre 2003 selon Pascal Buchet, maire (PS) de Fontenay-aux-Roses
et conseiller général, la passivité des services
de l'Etat face aux méthodes très particulières
du sénateur-maire UMP de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud,
doit être qualifiée de «scandale de la République».
Vendredi soir, l'élu socialiste participait devant la mairie
de Puteaux à une manifestation dénonçant le fait
que Christophe Grébert, militant du PS et animateur du site
contestataire monputeaux.com, se voit depuis des mois interdire l'accès
à la séance du conseil municipal. Quand le petit groupe
a tenté de pénétrer dans l'hôtel de ville,
il a été refoulé par des gros bras municipaux
employés par la mairie. Les journalistes et cameramen présents
ont également été bousculés, alors qu'une
contre-manifestation d'une centaine de personnes conduites par Joëlle
Ceccaldi, députée (UMP), première adjointe et
fille du maire, dénonçait le «totalitarisme»
et les «socialo-communistes».
Pascal Buchet écrit aujourd'hui au ministre de l'Intérieur
et probable patron des Hauts-de-Seine pour déplorer que «la
ville de Puteaux ne [soit] plus en République». Il demande
l'ouverture d'une enquête pour expliquer «l'absence d'intervention
et la faiblesse de la police nationale pour garantir la sécurité
des élus et citoyens présents». Et accessoirement,
pour faire respecter l'accès libre au conseil municipal".
LIRE L'ARTICLE SUR LE SITE DE LIBERATION
>
Le Parisien, dans son édition des Hauts-de-Seine, revient également
sur cette soirée. Il nous apprend notamment que le journaliste
de l'AFP présent à Puteaux vendredi a porté plainte
pour vol de son carnet de notes à l'intérieur de la
mairie :
Puteaux
- Le PS en appelle à Sarkozy
LA COULEUR avait été annoncée dès vendredi
soir. Après avoir été refoulés manu militari
de la mairie de Puteaux, en marge de la séance du conseil municipal,
les élus et sympathisants de gauche avaient promis de donner
suite. Comme à chaque fois qu'il est interdit de conseil municipal,
Christophe Grébert a déposé une main courante.
Ce journaliste putéolien est indésirable depuis qu'il
a créé un site Internet très critique à
l'égard de la majorité de Charles Ceccaldi-Raynaud.
Motif invoqué par le maire (UMP) : « Ses positions sont
tellement détestées que sa sécurité ne
serait plus assurée s'il assistait au conseil. » Certes,
vendredi il avait pu rejoindre le hall de la mairie, sous escorte
policière, avec Pascal Buchet, conseiller général
PS, mais le répit ne fut que de courte durée, puisqu'il
s'est une seconde fois retrouvé dehors. Pascal Buchet, de son
côté, a choisi d'adresser aujourd'hui un courrier au
ministre de l'Intérieur, afin qu'il diligente une enquête.
En se rendant au côté de Christophe Grébert, avec
d'autres élus, il tenait à se « rendre compte
de la situation ». « L'irresponsabilité du maire
est certaine, mais je considère que la responsabilité
de l'Etat est en cause pour manquement grave à garantir la
sécurité des personnes et la liberté des citoyens
à Puteaux », indique-t-il en interrogeant Sarkozy sur
« l'absence d'intervention et la faiblesse de la police nationale
». Les trois élus socialistes, qui ont finalement refusé
de siéger vendredi, ont réclamé par lettre au
préfet l'annulation de la séance. Enfin, un journaliste
de l'AFP a déposé plainte après le vol de son
carnet de notes dans la mairie.
C.S.
LIRE
L'ARTICLE SUR LE SITE DU PARISIEN
>Le
journal gratuit "20 minutes" rapporte les faits de vendredi
:
"Bagarre
au conseil municipal : bousculades, vendredi soir, à l'entrée
du conseil municipal de Puteaux (92).
Plusieurs dizaines d'opposants à la municipalité UMP,
qui affirment qu'on leur refuse l'accès au conseil, étaient
venus, accompagnés d'élus de gauche, faire la preuve
de cette entrave. Les journalistes présents sur place ont également
été bousculés et expulsés".
LES
RÉACTIONS LOCALES DU PS, DE L'UMP (CECCADISTE) ET DU FN
dimanche 19 octobre 2003
Les réactions politiques après ce qui s'est passé
vendredi soir devant la mairie de Puteaux sont déjà
nombreuses au plan local. Mais cela ne fait certainement que commencer...
En effet, dans les dernières images diffusées samedi
soir sur France 3 on distingue parfaitement des employés de
mairie frapper des gens. Tout cela bien entendu devrait avoir des
suites.
- Sur son site www.ps-puteaux.com, la section locale socialiste qualifie
cette soirée de vendredi de "surréaliste"
: "Sous l'oeil des caméras et des élus du département
et de la région, la Majorité actuelle a donné
une belle image de la façon dont elle conçoit la démocratie
! Les élus de l'opposition ont refusé de siéger
dans ces conditions. Ils ont écrit au Préfet pour demander
l'annulation des actes de ce conseil".
- Sur son site "officieux", l'UMPuteaux (branche ceccaldiste
de l'UMP), accuse pêle mêle l'opposition et les journalistes
de "Médisance, perfidie, calomnie, harcèlement",
de se "repaître avec délectation de ce que (le
mensonge) engendre, la haine, la violence, l'humiliation, le désarroi,
l'atteinte à l'honneur", de "vomir des torrents
de boue nauséabonde sans se soucier des dégats irréparables
occasionnés". "Cela fait peur, notre démocratie
vacille, elle est en danger", "Il suffit de regarder derrière
soi pour voir et apprécier tout ce qui a été
accompli depuis plus de trente ans et de regarder devant soi à
travers le Plan d'Urbanisme ce qui va l'être. Ce torrent de
boue qui se veut être dévastateur, sera asséché
par tous ceux et toutes celles qui sont en quête de la Vérité",
ajoute le porte parole UMP officieux de Puteaux sur son site web dans
une réaction mise en ligne le 18 octobre.
- enfin,
Bruno Ligonie, représentant du Front National à Puteaux,
"sinquiète de la Démocratie telle quelle
est pratiquée par lUMP". "Il est plus
que temps pour les putéoliens de renvoyer dos à dos
les acteurs de cette échauffourée", déclare
le candidat FN à la cantonale de mars 2004.
LE
COUP DE FORCE DU MAIRE DIFFUSÉ SUR FRANCE 2 ET FRANCE 3
samedi 18 octobre 2003
Les images de France 3, filmées vendredi soir devant la mairie
de Puteaux, ont été diffusées aujourd'hui dans
la partie régionale du 12/14 et du 19/20, ainsi que dans le
journal de 13 heures de France 2.
Le reportage de France 3 Région montrait bien la violence organisée
par le maire pour empêcher des citoyens et des élus d'assister
au conseil municipal. 2 sujets différents ont été
diffusés le midi et le soir. Dans celui passé le soir
on voit distinctement les gros bras de la mairie frapper ! Bientôt
des extraits et des images ici.
Le premier
reportage (celui du 12/14) est rediffusé sur le site www.Puteaux92.Com...
"La
fièvre monte à Puteaux. Depuis un an , les incidents
se mutiplient autour du conseil municipal. Tout est parti de la création
par un militant socialiste d'un site internet critiquant le sénateur
maire Charles Ceccaldi Raynaud. Le journaliste militant est interdit
de conseil depuis 1 an et demi. Et hier soir, on a atteint des sommets.
Reportage malgré les heurts et les bousculades..."
"Christophe
Grébert, militant socialiste, est interdit de séjour
au conseil municipal de Puteaux. Hier, son expulsion devenue habituelle
a tourné a une violente empoignade générale..."
"Retour
sur une soirée mouvementée. 18 heures 30, le maire UMP
de Puteaux sort de sa mairie à la tête d'une manifestation
d'une centaine de personnes. Charles Ceccaldi Raynaud, 78 ans, dont
35 à l'hôtel de ville, entend s'opposer, dit-il, aux
socialo-communistes".
"Je
ne suis pas né autoritariste. Et je ne l'ai jamais été...
à la différence de quelques autres qui sont leurs associés...
et qui sont les héritiers de ceux qui ont soutenu Staline et
les Bolcheviques... qui ont fait 80 millions de morts", déclare
le maire.
"Il nous a été très difficile d'interviewer
le maire, d'autant que sa fille Joëlle, première adjointe,
nous a empêché à plusieurs reprises d'approcher
son père".
"Retour
du défilé à la mairie sous les sifflets d'un
groupe de manifestants de gauche. Pour couvrir les cris, la mairie
déclenche un contre feu musical...".
"Accompagné
de la police et du responsable socialiste des Hauts-de-Seine, Christophe
Grébert sera finalement admis au sein de la mairie. Repit de
courte durée, puisque le militant socialiste a été
agressé et expulsé de l'hôtel-de-ville. Les élus
de gauche refuseront d'assister au conseil municipal..."
"A plusieurs reprises, le cameraman de France 3 a été
pris à parti,
menacé et molesté. Puteaux dans la banlieue Ouest avait
hier des allures de farwest..."
REVUE
DE PRESSE : "HEURTS ET BOUSCULADES A L'ENTREE DU CONSEIL MUNICIPAL
DE PUTEAUX" (AFP)
samedi 18 octobre 2003
L'AGENCE
FRANCE PRESSE, qui alimente en informations tous les médias
du pays, a diffusé une dépêche vendredi soir :
"Heurts et bousculades à l'entrée du conseil
municipal de Puteaux
PUTEAUX (Hauts-de-Seine), 17 oct (AFP) - 20h48 - Des heurts et des
bousculades se sont produits vendredi en début de soirée
devant la mairie de Puteaux opposant plusieurs dizaines de partisans
et d'opposants de la municipalité peu avant la tenue d'un conseil
municipal, a constaté l'AFP.
Ces incidents ont eu pour origine la volonté de citoyens de
la ville d'assister au conseil municipal alors que l'accès
à la mairie leur est, selon eux, interdite.
Opposant du maire actuel, Charles Ceccaldi-Raynaud (UMP), ils se voient
à chaque conseil objecter les risques que leur présence
ferait courir à l'ordre et à leur propre sécurité,
a expliqué à l'AFP l'un d'entre eux, Christophe Grebert.
Venus avec plusieurs élus, socialistes ou verts, du département
ils ont été refoulés de l'entrée de la
mairie alors qu'une sonorisation couvrait leur protestations. A cette
occasion, les journalistes et cameramen présents ont
également été bousculés et également
expulsés.
Peu avant, une contre-manifestation d'une centaine de personnes avec
à sa tête Joëlle Ceccaldi député (UMP),
première adjointe et fille du maire, était arrivée
sur les lieux portant des banderoles dénonçant le "totalitarisme"
et les "socialo-communistes".
A la sortie de la mairie, Pascal Buchet, maire (PS) de Fontenay-aux-Roses
et conseiller général, a dénoncé l'absence
de la police nationale qui aurait du, selon lui, faire respecter l'accès
à la salle du conseil."
GROS
BRAS ET SONO GUEULANTE POUR FAIRE TAIRE L'EXPRESSION CITOYENNE
vendredi 17 octobre 2003
"Mais c'est incroyable ce qui se passe ici ! Je n'ai jamais vu
ça ! Je n'aurais même jamais pu l'imaginer !" me
dit une petite dame venue de Levallois-Perret.
Moi, je pensais pourtant que les manières du maire de Levallois
ressemblaient à celles du nôtre. Et bien pas du tout
! Puteaux est vraiment un cas unique !
Rappel des faits : depuis 1 an, je ne peux plus accéder aux
séances du conseil municipal. Le maire, Charles Ceccaldi Raynaud,
78 ans, sénateur, devenu gaulliste sur le tard, m'en interdit
arbitrairement l'accès. Il me reproche de révéler
sa manière clientéliste et clanique de gérer
"sa" ville. Il ne supporte surtout aucune opposition. Il
a peur de l'expression démocratique.
Mais ce soir, des élus et des responsables politiques, socialistes,
communistes et Verts, maires, conseillers généraux,
conseillers régionaux sont venus constater cette interdiction
illégale. Beaucoup de simples militants sont aussi là...
Pascal Buchet, maire de Fontenay... Francine Bavay, Gabriel Massou,
Maurice Lobry, tous trois conseillers régionaux, et tous les
autres élus des Hauts-de-Seine qui étaient présents
(de Sceaux, Boulogne-Billancourt, Levallois-Perret, etc.) ont été
servis ! Mon maire pour eux s'est surpassé !
Dès 17h30, les employés municipaux avaient reçu
pour consigne de se rassembler à la mairie. On prépare
des bandéroles "A bas les totalitaires" (un appel
au meurtre ???)... un tract délirant est tiré : "No
Pasaran !" proclame-t-il, affirmant que la "population est
en colère" (ah bon ?), "Non au coup de force socialo-communistes"
!!! Quelle blague !!!
A 18h, les employés municipaux sortent de
la mairie avec leurs belles banderoles... font le tour de l'Hôtel-de-ville...
pour revenir une demi heure plus tard ! quelle manif parfaitement
spontanée de la population putéolienne "en colère"
! (je blague !)
La "contre-manif" organisée par le maire et sa fille
: des employés municipaux prisonniers d'un système odieux
de soumission au maitre...
La mairie se barricade. Le garage municipal est fermé. Des
gros bras -employés de mairie, boxeurs amateurs, castagneurs
recrutés pour l'occasion ?- se rassemblent devant l'entrée.
Une sono est installée de chaque côté.
Ils attendent qui ? moi ! pauvre citoyen qui tente en vain depuis
1 an d'assister au conseil municipal ! Quelle énergie et que
d'argent public dépensés !
J'arrive sur le parvis de l'hotel-de-ville à 18h45... Là,
je tombe sur une petite centaine d'employés municipaux convoqués
et quelques supporters ceccaldistes. Joëlle Ceccaldi (notre députée,
fille du maire et suppléante de Nicolas Sarkozy !) est en tête.
Autour, les Putéoliens se marrent : "ils nous fait quoi
le maire ce soir encore ?". Les "manifestants", payés
en heure sup, commencent à contourner la mairie pour atteindre
l'entrée du conseil, 150 mètres plus loin ! quel défilé
! Je les devance.
Sur les marches de la mairie, j'aperçois une vingtaine de gros
bras, milice privée, qui m'attendent. Impressionnant !
Heureusement, ce soir, je ne suis pas seul... Il y a beaucoup de témoins
de ce cinéma anti-démocratique ceccaldiste : la sono
crache maintenant à fond de la musique (plainte pour tapage
?). La manif "organisée" arrive, grimpe les marches
et entre dans la mairie au cri de "ceccaldi, ceccaldi !".
"barbouze, barbouze !", scandent de leur coté des
militants de Puteaux Alternatives. Ambiance !
Pascal Buchet, maire et conseiller général du 92, me
dit "venez, on entre aussi"... Il me tire par la manche...
mais je suis aussitôt repoussé violemment par les gros
bras du maire. Plusieurs fois, je manque de tomber. Pascal Buchet
lui-même est bousculé ! D'autres élus le sont
aussi. Ces gros bras ne sont dépositaires d'aucune légitimité
pour nous barrer le passage ! Qui sont-ils ?
La police nationale est présente en force. Pascal Buchet demande
à un commissaire de me permettre d'entrer. Le commissaire passe
devant moi... Lui aussi est bousculé !
Nous profitons de l'intervention de la police nationale : avec Pascal
Buchet, nous parvenons à passer la première porte de
la mairie ! Nous sommes dedans ! Miracle ! Mais là, nous faisons
face à des gens fous furieux ! Je vois la haine sur leurs visages
!
Les insultes, les accusations pleuvent. Les policiers nationaux sont
bloqués par les gros bras ! Ils doivent sortir et mettre leurs
brassards "POLICE" pour ne pas se faire boxer !? La situation
est tendue ! Joëlle Ceccaldi insulte, vocifère, menace
: nous sommes chez elle, chez son père (l'hotel-de-ville).
Le père reste en arrière. Puis, pour couper court à
la crise de nerf délirante de sa fille, il prend le micro.
La sono extérieure crache la voix nasillarde du maire : "dehors
les envahisseurs totalitaires ! Vive l'UMP !" (re-re-re-sic).
Sur ordre du maire, les fauves sont lachés : je suis expulsé
manu militari... Mes pieds ne touchent plus terre ! Je me retrouve
dehors. Le maire a fait la démonstration de ce qu'il est.
Plusieurs
journalistes ont assisté à tout ca. France 3 a tout
filmé. Le cameraman reçoit quelques coups des gros bras
(payés avec quel argent ?).
Pascal Buchet répond aux questions de France
3
Le groupe socialiste de Puteaux a refusé d'assister
dans ces conditions au conseil municipal et écrira au Préfet
pour faire annuler les actes de cette séance du 17 octobre.
Je
voudrais remercier tous ceux qui sont venus me soutenir vendredi soir.
Merci aussi pour tous vos messages. Certains me disent que j'ai du
courage. Je ne crois pas avoir spécialement de courage. J'étais
plutôt effrayé par tout ce remu ménage.
C'est parce que je crois en la démocratie que j'ai la force
de faire tout ça. Mais je pense aussi que la démocratie
n'est jamais acquise, que c'est un combat de tous les jours... La
preuve ce soir.
Christophe Grébert